2ème commune sur 34 968

Sur le chemin, je ne pensais à rien. Je profitais des sensations de la conduite et de la beauté du paysage. Sans penser à ce que je ferai ensuite, j'appréciais chaque virage. J'ai rapidement rattrapé deux caravanes qui, sans se traîner, n'avançait pas vite. J'ai hésité à les doubler mais j'ai préféré les suivre. Je n'étais pas pressé.

J'en ai profité pour ralentir, traîner un peu. C'était aussi l'occasion de travailler mes trajectoires, d'améliorer mon placement et d'affiner mes courbes. Conduire lentement ne veux pas dire conduire sans rythme, il y a un plaisir singulier à conduire lentement en suivant quelqu'un.

Ralentir volontairement pour voir la distance qui nous sépare s'allonger, maîtriser sa trajectoire pour pouvoir malgré tout se pencher, tirer sur la poignée pour se redresser, ressentir les gazs et leurs potentialités. Relâcher lentement la poignée pour ralentir et ne pas se rapprocher de ceux qu'on vient de rattraper.

Sur la première partie de la route, j'ai surtout profité du paysage. Pendant la seconde partie, j'ai profité de ma moto et des sensations qu'elle m'a procurée. En arrivant à La Roquebrussanne, je me suis préparé à m'arrêter pour prendre une photo, celle-ci je ne la laissais pas passer.

Quand j'ai senti que je m'approchais j'ai commencé à ralentir pour ne pas rater le panneau et pouvoir m'arrêter, j'ai commencé à me mettre sur le côté et par chance aucune voiture ne me suivait. Le panneau d'entrée dans la commune se trouve juste à côté d'une piste cyclable sur laquelle j'ai pu m'arrêter en toute sécurité, placer ma moto et prendre le temps de faire une photo. La première.

Une fois la photo prise, j'ai continué sur la D5 pendant quelques centaines de mètres puis j'ai suivi la D64 en direction de Mazaugues.